C’est quoi une corrélation en finance ?
La corrélation, c’est un concept simple : deux éléments évoluent ensemble.
Prenons des exemples du quotidien. Quand la température monte, les ventes de boissons fraîches augmentent. Cette relation entre les deux évolutions s’appelle une corrélation positive : les deux variables vont dans le même sens. À l’inverse, quand il fait chaud, on vend moins de pulls. Cette fois, c’est une corrélation négative, car les deux évoluent dans des sens opposés.
Mais quel est le lien avec la finance ?
En finance, les actifs sont souvent liés les uns aux autres. Ils réagissent ensemble à certains événements économiques, géopolitiques ou même émotionnels (comme une panique de marché). Cela peut créer des effets en chaîne.
Par exemple, une baisse du prix du pétrole peut entraîner une baisse des actions des entreprises pétrolières, ce qui peut à son tour peser sur les actions des constructeurs automobiles, dont l’activité dépend de l’énergie ou des transports. C’est une cascade de corrélations.
Alors, que fait-on face à cela ?
Plutôt que de réagir à chaque mouvement, on construit un portefeuille capable de résister à ces chaînes de réactions. Le mot-clé ici, c’est diversification.
Diversifier permet de réduire les corrélations entre les actifs d’un même portefeuille. Si un actif chute, les autres ne sont pas forcément affectés de la même manière. Cela permet de limiter les pertes.
Historiquement, les marchés actions et obligations ont présenté une corrélation négative. Quand les actions baissent, certains investisseurs se tournent vers les obligations, considérées comme plus sûres, ce qui fait monter leur prix.
Mais ce n’est pas la seule manière de décorréler un portefeuille. Il est aussi possible de jouer sur la géographie des actifs, leur secteur d’activité, leur devises, leur nature physique ou immatérielle, ou encore leur statut : marché public (coté) ou privé (non coté).
Le but final est d’atteindre un faible coefficient de corrélation entre les actifs. Cela signifie que les mouvements de l’un ont peu d’impact sur les autres. Résultat : votre portefeuille est plus stable, moins sensible aux crises soudaines, et conserve de meilleures chances de performance régulière sur le long terme.
Un point de vigilance cependant : les corrélations ne sont pas figées. Elles évoluent avec le temps, les crises, les politiques monétaires, ou les comportements des investisseurs. Ce qui était autrefois non corrélé peut le devenir… et inversement.
Gardez donc toujours un œil sur la composition de votre portefeuille.